Fiction

  • Folle et méchante (La Relève n°1, Ed. Notabilia, 2023)

    Elle est folle / 

    Elle est méchante / 

    Les mauvaises pensées se jettent dans son crâne / 

    On est bien d’accord /

    (…)

  • Doses. Roman du collectif Mx Fusée (2023)

    Quand la sensation de repère a complètement disparu, ma tête tourne si vite que je dois ouvrir les yeux pour pouvoir fixer le point de lumière émanant de la bougie en combustion qui s’étire vers le haut sur ma table de chevet. Comment une chose qui brûle peut rester si tranquille et si fiable ?

  • Fantômes (Revue Point de Chute n°5, 2022)

    En me penchant au balcon je peux voir
    Les crânes des hommes
    Ils ne sont pas très chauves
    Les épaules des hommes
    Vers l’avant et vers l’arrière
    Les mains des hommes
    Blanches autour du livre
    Le visage du Rabbin
    Il ne regarde jamais vers le balcon
    (…)

  • Chère Chris Kraus (AOC, 2022)

    Dans I love Dick, Chris Kraus écrit de manière compulsive des lettres à l’homme qui l’obsède, malgré le – non, à cause du – mépris qu’il lui porte. C’est, pour Norah Benarrosh-Orsoni, elle-même assez obsédée par Chris Kraus, une excellente idée. Et tandis qu’elle habite un moment dans les pages de ce roman, il lui apparaît qu’elle a des questions urgentes à lui poser sur l’amour, la mort, la mémoire, l’écriture. Depuis, elle se demande comment trouver le courage de lui envoyer les 30 lettres qu’elle lui a écrites.

  • Recettes pour ne pas mourir (La première chose que je peux vous dire, La Marelle, 2022)

    La première chose que je peux vous dire c’est qu’il existe des recettes pour ne pas mourir.

    Les textes que Norah Benarrosh Orsoni nous donne à lire dans cette revue sont extraits d’un recueil de poésie, Recettes pour ne pas mourir. On y découvre sa phrase sobre, mesurée et sincère, et on y trouve déjà les traces familiales qu’elle explore avec son projet de roman, que La Marelle est fière d’accompagner.

Presse indépendante

  • Des filles en colère (La Revue Dessinée, 2022)

    Mai più zitte, « plus jamais silencieuses ». Été 2020, rassemblée sous le hashtag #IWasCorsica, une vague de récits d’agressions sexuelles et de viols inonde la Corse. Unies par leur colère, des dizaines de femmes, pour beaucoup très jeunes, brisent l’omerta. La vague de témoignages se mue en une déferlante de plaintes. Mais cette parole enfin libérée se heurte au vase clos de l’île. De Bastia à Ajaccio, plongée dans le #MeToo corse, si emblématique des dysfonctionnements dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles. Dessins: Agnès Maupré

  • «Être adopté·e est une identité à part entière» Histoire critique de l'adoption, avec Amandine Gay (Panthère Première n°4, 2019)

    Après le documentaire "Ouvrir la voix", la réalisatrice Amandine Gay prépare un film sur l’adoption internationale à partir du point de vue, très rarement exposé, des personnes adoptées. À cette occasion, elle revient sur une histoire scandaleuse et méconnue, et met en avant les pistes dégagées par les adopté·es pour réformer les manières, souvent normatives, de penser la famille.

  • Sortir les archives LGBTQI du placard. Un projet d'archives au subjectif (Panthère Première n°3, 2018)

    À Paris, le projet d'un centre rassemblant les archives des lesbiennes, gays, bisexuel·les, transgenres, queer et intersexes (lgbtqi) renaît de ses cendres à chaque début de mandat municipal sans jamais aboutir. En parallèle, un collectif formé il y a un an se livre à une réflexion sur la notion d'archive, afin de rassembler un matériau qui s'émanciperait des critères de sélection et des récits dominants.

  • Institutrices et contrebandières. Commerce transfrontalier dans la Roumanie post-communiste (Panthère Première n°1, 2017)

    Dans une petite ville du sud de la Roumanie, Leana et Ştefania reviennent sur leurs années 1990, quand elles étaient à la fois enseignantes et «petites contrebandières».

  • On part demain! Avec des Roms, de Montreuil à Marseille, en passant par la Roumanie (Revue Z n°1, 2009

    C’était l’automne et il faisait déjà nuit. Quelques familles étaient réunies sur la Place de la Mairie. En 2006 à Montreuil, les Roms roumains étaient à la rue depuis l’expulsion de leur squat au mois de juin précédent. Cette première rencontre n’a pas duré très longtemps. Rapidement, ils se sont dispersés pour rejoindre l’endroit où ils dormiraient ; certains chez un cousin dans une autre ville, d’autres dans leur voiture ou dans un parc.

Publications universitaires

  • La maison double. Lieux, routes et objets d'une migration rom (Société d'ethnologie, 2019)

    Issu d'un long et minutieux travail de terrain (2006-2013) auprès de familles roms originaires de Roumanie et installées à Montreuil, en région parisienne, ce livre décrit la vie quotidienne et les parcours de personnes vivant dans deux pays à la fois.
    Dans un contexte national de forte polarisation autour de politiques publiques répressives ou inclusives, cette recherche prend à rebours les approches attendues, privilégiant les échelles individuelles et familiales pour donner à voir un processus migratoire de première génération en train de s'inventer.

  • Phones, Small Talk and Disputes. Transnational Communications and Community Cohesion among Roma Migrants in the Outskirts of Paris (Revue Européenne des Migrations Internationales, vol.32, n°1, 2016)

    This paper is an ethnographic exploration of the various roles of phone communications among Romanian Roma migrants in the outskirts of Paris. Speech practices play a fundamental role in their daily sociability and have been deeply transformed since members of this group are scattered throughout Western Europe. Drawing on material culture and consumption studies, this research shows how the contemporary uses of communication tools generate a virtual co-presence among transnational households, and enable migrants to develop a sense of collective ubiquity.

  • Prendre la route à bord du microbus. Mobilités, ancrages et territorialité chez des Roms roumains entre Arad et Montreuil (Logiques mémorielles et temporalités migratoires, Presses Universitaires de Paris Ouest, 2015 )

    Les migrations des Roms roumains s’inscrivent dans un contexte national et régional fortement marqué par des circulations pendulaires. Mais si les stratégies migratoires de nombre d’entre eux continuent d’impliquer une grande mobilité internationale, pour les Roms d’Arad installés à Montreuil, la mobilité s’est désormais doublée d’un réel ancrage dans leur lieu de résidence. Pour beaucoup des Roms dont il est question ici, la liberté de circulation se manifeste avant tout comme une possibilité de se déplacer à leur guise entre les deux pays, ce qui leur permet de se penser à la fois« ici » et « là-bas », de s’inscrire dans une dualité spatiale, et d’entretenir de solides attaches avec leur village d’origine.

  • Bricoler l’hospitalité publique : réflexions autour du relogement des Roms roumains à Montreuil (Géocarrefour, n°86, vo.1, 2011)

    Cet article analyse la mise en place d’un dispositif de relogement pour des familles roms roumaines dans la ville de Montreuil (93). Dans cette ancienne ville ouvrière en pleine mutation, le projet a été amorcé sur fond de conflit de légitimité entre l’ancien et le nouveau maire récemment élu, et l’accueil des Roms a ouvert dans le débat politique local la question des conditions et des limites de l’ « hospitalité publique ». L’article retrace les étapes de la création de la Maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) où les familles ont été relogées, des premiers « bricolages » entre la mairie et le comité de soutien, jusqu’à la progressive normalisation du dispositif. Dans le même temps, l’analyse des communications officielles de la mairie montre comment celle-ci, en recourant à l’argument de l’ancrage local des Roms, a tenté de faire de ces étrangers indésirables des bénéficiaires légitimes de l’action publique locale.

  • L'aménagement de la précarité Pratiques d'habitat collectif chez des Roms roumains à Montreuil (Etudes Tsiganes, n°38, 2009)

    Cet article présente quelques résultats d’une recherche en cours auprès de familles Roms roumaines. Cette enquête a commencé en 2006 et se concentre sur la ville de Montreuil-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, où les familles sont établies depuis le début des années 2000, ainsi que dans le village roumain dont la majorité est originaire.